Préambule : nous préférerons le terme de lésion tendineuse à rupture des tendons de la coiffe des rotateurs car le mot rupture introduit une notion de traumatisme qui ne concerne qu’une faible part des cas.

 

Vous retrouverez à travers les pages suivantes ce qu’il est judicieux de savoir si vous souffrez d’une rupture de la coiffe :

 

Quelle est la différence entre une rupture partielle du tendon et transfixiante d’un tendon ?

Comment classe-t-on  les lésions tendineuses ?

Quel peut être l’aspect ou la qualité des muscles concernés par ces tendons (un tendon étant l’extrémité fibreuse et résistante du muscle qui s’inseère sur l’os)

Les lésions partielles et « transfixiantes »

On appelle « transfixiantes » les lésions qui atteignent la totalité de l’épaisseur d’un tendon (équivalent de la fameuse « rupture »), à la différence des lésions partielles chez qui il reste une épaisseur plus ou moins fine de tendon (lésions de la face superficielle du tendon côté acromion et profonde côté cartilage de la tête de l’humerus). Les deux types de lésions peuvent provoquer des douleurs et justifier d’une prise en charge médicale ou chirurgicale.

Une « rupture » (en fait lésion) de tendon n’est pas forcément synonyme de chirurgie, à l’inverse des lésions mineures voire invisibles sur l’imagerie peuvent expliquer des douleurs importantes et nécessiter une réparation.

Trophicité musculaire:

Aspect du muscle en particulier le volume qu’il occupe dans sa fosse musculaire. Lorsqu’il occupe un faible volume on parle d’amyotrophie (celle ci est souvent réversible après réparation du tendon).

Dégénérescence musculaire graisseuse:

Lorsqu’un muscle n’est plus « tendu » par son tendon du fait d’une lésion transfixiante, il présente une désorganisation architecturale avec perte de parallélisme de ses fibres. Avec le temps si la situation perdure l’espace entre les fibres se remplissent progressivement de tissus graisseux, jusqu’à ce que le muscle contienne plus de graisse que de muscle(*). Malheureusement cette situation(*) n’est pas réversible et contre-indique toute réparation tendineuse car « on ne change pas  la courroie d’un moteur cassé ! »

Types de rupture

 

Préambule : nous préférerons le terme de lésion tendineuse à rupture car le mot rupture introduit une notion de traumatisme qui ne concerne qu’une faible part des cas.

Il existe différents types de lésions tendineuses

selon l’origine de la lésion :

 

dégénérative

le plus souvent, c’est à dire causée par une maladie tendineuse favorisée par une mauvaise vascularisation tendineuse et ou par  la répétition de gestes entrainant une usure tendineuse progressive. Elles font suites à des efforts inhabituels de type bricolage, rénovation ou bien professionnels. on les rencontre également de manière fréquente après 50 ans dans la population générale.

Il s’agit plus souvent d’une perforation (usure tendineuse) que d’une rupture (notion de traumatisme)

Traumatique

Parfois (un tiers des cas), suite à une chute sur l’épaule, une luxation de l’épaule, un traumatisme violent.

A noter que bon nombre de ruptures traumatiques concerne des coiffes dégénératives et peuvent les décompenser.

Vue frontale : lésions partielles et « transfixiantes »

On appelle « transfixiantes » les lésions qui atteignent la totalité de l’épaisseur d’un tendon (équivalent de la fameuse « rupture »), à la différence des lésions partielles chez qui il reste une épaisseur plus ou moins fine de tendon (lésions de la face superficielle du tendon côté acromion et profonde côté cartilage de la tête de l’humerus). Les deux types de lésions peuvent provoquer des douleurs et justifier d’une prise en charge médicale ou chirurgicale.

Lésions partielles :

Lésions transfixiantes

Vue latérale : forme de la rupture transfixiante

Il existe une grande variété et un grand polymorphisme dans la forme des ruptures (transfixiantes pour le coup ..)

Outre la description, l’analyse des lésions est fondamentale pour déterminer la méthode de réinsertion tendineuse

Une « rupture » (en fait lésion) de tendon n’est pas forcément synonyme de chirurgie, à l’inverse des lésions mineures voire invisibles sur l’imagerie peuvent expliquer des douleurs importantes et nécessiter une réparation.

Dégénérescence musculaire graisseuse

Dégénérescence musculaire graisseuse (DGM):

 

 

Lorsqu’un muscle n’est plus « tendu » par son tendon du fait d’une lésion transfixiante, il présente une désorganisation architecturale avec perte de parallélisme de ses fibres. Avec le temps si la situation perdure l’espace entre les fibres se remplissent progressivement de tissus graisseux, jusqu’à ce que le muscle contienne plus de graisse que de muscle(*). Malheureusement cette situation(*) n’est pas réversible et contre-indique toute réparation tendineuse car « on ne change pas  la courroie (=tendon) d’un moteur (=muscle) cassé ! »