Les articulations correspondent aux zones intermédiaires réunissant 2 os et autorisant le plus souvent une mobilité entre eux.

Les pièces osseuses articulées entre entre elles sont recouvertes de cartilage, tissu souple et glissant « huilé » par le liquide synovial. Les limites sont constituées par une membrane appelée capsule articulaire et des structures fibreuses résistantes de maintien appelés ligaments.

Sur une radiographie de face, les 2 os semblent séparés par un espace (=interligne articulaire), en fait il s’agit de l’épaisseur du cartilage qui est radio-transparent (invisible à la radiographie). La disparition de cet espace est appelé « pincement » de l’interligne articulaire correspond au premier signe radiologique de l’arthrose.

On décrit le cintre scapulo-huméral (ou omo-huméral) par le fait que la courbure inférieure de la scapula (omoplate) est prolongée de manière harmonieuse et quasi-symétrique par le col de l’humérus.

Ce cintre est présent à l’état normal, lorsqu’il est rompu cela correspond à une migration supérieure de la tête humérale par disparition de la coiffe des rotateurs.

L’articulation Acromioclaviculaire correspond au plafond osseux de l’épaule, au niveau de la terminaison externe de la clavicule en rapport avec l’acromion qui lui termine l’épine de la scapula. Cette articulation possède une capsule articulaire et des ligaments propres « acromio-claviculaires » qui assure une stabilité surtout antéropostérieure, mais la particularité de cette articulation réside dans le fait qu’elle est stabilisée dans le sens vertical par deux volumineux ligaments « coraco-claviculaires » qui unissent la face inférieure du tiers externe de la clavicule à la coracoïde, en forme de V.

L’articulation acromio-claviculaire est une articulation secondaire de l’épaule, comparativement à la gléno-humérale.

Elle réunit l’acromion, appendice osseux terminal de l’épine de la scapula (plafond osseux de l’épaule et zone d’insertion du muscle deltoïde) et l’extrémité latérale de la clavicule (pare choc du thorax supérieur).

Cette articulation ne participe pas directement aux mouvements de l’épaule mais elle est extrèmement sollicitée durant l’utilisation du membre, notamment durant les mouvements au niveau ou au delà du plan de l’épaule.

Comme dans toute articulation il existe des surfaces articulaires recouvertes de cartilage, mais elle comporte également un élément amortisseur des contraintes liées aux sollicitations appelé « pseudo-ménisque »

(comme au genou les ménisques absorbent les contraintes de l’appui au sol).

Elle possède également des ligaments qui la stabilise :

  • ligaments acromio-claviculaires : stabilisateurs directs de l’articulation, en rapport avec la capsule articulaire.
  • ligaments coraco-claviculaires : sans lien direct avec l’articulation, en fait stabilisateurs du couple clavicule-scapula (par l’intermédiare de l’acromion). Ces ligaments sont dits « suspenseurs » de la scapula et également du membre supérieur, car en leur absence on assiste à une chute du moignon de l’épaule causée par le poids du membre, réalisant la dysjonction acromio-claviculaire (et non l’ascension de la clavicule).

Deux types de pathologies sont fréquentes au niveau de cette articulation :

  • pathologie dégénérative ou inflammatoire : liée à un  surmenage articulaire, à un maladie inflammatoire articulaire ou bien post-traumatique lointaine;
  • pathologie traumatique directe : entorses et dysjonctions acromio-claviculaires.

L’articulation Sterno-claviculaire

L’extrémité médiale (interne) de la clavicules’articule avec le sternum mais également la première côte (son origine à ce niveau est constituée de cartilage).

Cette articulation comporte une capsule articulaire, des ligaments propres (sterno-claviculaires) et un disque articulaire (pseudo-ménisque) tout comme l’articulation acromio-claviculaire.

Elle constitue une zone d’amortissement des contraintes transmises par la clavicule au thorax (par le sternum) et provenant du membre supérieur.

Les rapports avec les gros vaisseaux de la base du cou sont étroits (troncs veineux notamment).

L’anatomie normale positionne sur un même axe clavicule et sternum.

Les pathologies sterno-claviculaires sont dominées par :

  • la traumatologie : entorses et luxations sternoclaviculaires (notamment luxation rétro-sternale)
  • la pathologie dégénérative souvent par surmenage articulaire ou rhumatisme articulaire

Ces pathologies vous sont exposées brièvement dans un chapitre dédié pathologies->autres pathologies->sterno-claviculaire

Articulation sterno-claviculaire de face
Articulation sterno-claviculaire de profil (alignement des 2 os)

L’articulation » Scapulo-thoracique n’est pas au sens strict du terme une articulation.

Elle représente en fait un espace de glissement entre la paroi thoracique (le gril costal) et la face antérieure de la scapula.

Une bourse séreuse permet ce glissement.

Les mobilités scapulo-thoraciques sont liées au glissement et à la bascule du corps de la scapula sur thorax.

La scapula reste « plaquée » au thorax par l’intermédiaire du muscle dentelé antérieur (innervé par le nerf thoracique long).

On utilise le terme d’articulation car les mouvements en question sont loin d’être anodins !!!

La mobilité totale de l’épaule (bras à la verticale, rotations) correspond à une mobilité associée de la gléno-humérale et de la scapulo-thoracique.

Il existe également des mouvements de translation latérale et supérieure de la scapula comme en témoigne le schéma ci contre.

Pour s’en convaincre il faut bloquer les mouvements de la scapula en la maintenant fermement par un main sur le dessus de l’épaule, alors l’épaule ne monte pas jusqu’à la verticale …

Le bras à la verticale au dessus de l’épaule implique une bascule  de près de 180° de la scapula.

Pathologies

Les pathologies de la scapulo-thoracique sont moins fréquentes et surtout moins clairement identifiées que les autres articulations.