INFORMATION PATIENT AVANT UNE INTERVENTION DE STABILISATION ARTHROSCOPIQUE DE L’EPAULE

Madame, monsieur,

Une intervention de stabilisation arthroscopique est envisagée ou envisageable sur votre épaule.

Il est impératif que vous ayez connaissance d’information concernant la technique opératoire, les suites et les complications potentielles (en dehors des complications communes à toute intervention précisées sur la fiche d’information générale)

Technique opératoire :

Votre opération serra menée sous arthroscopie (camera endoscopique) afin de limiter l’abord chirurgical, d’éviter de desinsérer le deltoïde et de facilter une rééducation protégée immédiate.

Selon le chirurgien la position du patient est soit allongée sur le côté (décubitus latéral) soit en postion demi-assise (beach chair) avec une légère traction du membre afin d’augmenter l’espace de travail (bande collante sur le poignet et l’avant bras).

Des implants chirurgicaux stériles à usage unique sont généralement utilisés afin de réinsérer les ligaments, bourrelet, capsule articulaire et/ou du biceps, ils peuvent être métalliques ou bien en matériau résorbable radiotransparent.

Suites opératoires :

Vous retournez dans votre chambre avec une immobilisation provisoire jusqu’au premier pansement le lendemain (sauf avis contraire de votre chirurgien). L’attelle d’immobilisation définitive vous sera alors mise en place et si nécessaire fournie par les établissements Lagarrigue situés dans la clinique. Il peut s’agir d’un coussin d’abduction (non totalement pris en charge par la sécu) ou un Dujarrier (coude au corps).

Rééducation :

La kiné débute à J1 sauf avis contraire de votre chirurgien dans le service et sera poursuivie immédiatement en ville ou dans un établissement de rééducation. Le premier mois en général le protocole de rééducation est très limité. La durée d’immobilisation varie selon les chirurgiens mais n’excède jamais 6 semaines. Un suivi par votre chirurgien indispensable sera alors programmé et vous vous engagez à le respecter au moment où vous acceptez de vous faire opérer. Le protocole de rééducation est en général précisé sur l’ordonnance prescrite ou bien figure dans un livret qui vous a été remis.

Complications

Communes à toute chirurgie des membres

Se rapporter à la fiche d’information générale (cliquez ici)

Liées à l’acte d’anesthésie

Se rapporter à la fiche d’information (cliquez ici) puis à la consultation d’anesthésie pré-opératoire

liées à votre position lors de l’opération :

un étirement des nerfs du  plexus brachial peut intervenir. Il a été noté des compressions ou irritations nerveuses pouvant rendre insensible ou très sensible une partie du membre supérieur, du cou ou bien de l’oreille. Une récupération souvent rapide est observée mais d’exceptionnelles séquelles peuvent être observée.

Liées l’acte chirurgical lui même :

o     Un non tenue ou bien une migration d’implants pouvant abimer le cartilage gléno-huméral et nécessitant parfois  une réintervention afin de les retirer et renforcer la réparation.

o     Des douleurs et/ou crampes musculaires plus ou moins durables sur le biceps après ténotomie ou ténodèse du long biceps si geste associé.

o     Des écoulements cicatriciels parfois abondants et/ou une infection articulaire nécessitant un lavage chirurgical,  un traitement antibiotique adapté parfois long et préjudice fonctionnel. Les germes fréquemment rencontrés sont le staphylocoque epidermidis, le propionibacterium acneis qui passe de la surface de la peau vers l’intérieur de l’épaule. Les infections à germes nosocomiaux multirésistants sont exceptionnelles.

o     Des suites difficiles et durables sous forme d’une capsulite rétractile ou d’une algodystrophie qui gênent considérablement la rééducation et la récupération foctionnelle de l’épaule, en général sous forme d’une épaule hyper-algique puis d’une raideur très sévère.

o     Une persistance (échec de l’opération) ou récidive de l’instabilité . En effet aucune intervention ne peut garantir un taux de succès de 100%, cela concerne essentiellement les stabilisations pour luxation récidivante. Concernant la stabilistion arthroscopique, ce taux reste actuellement incompressible de 10% au grand minimum sur les séries de revue des patients opérés. La qualité de l’opération peut jouer, mais également la qualité des tissus réinsérés, le non respect du delai de reprise des activités à risque (sportive le plus souvent). Il arrive que certains patients subissent un nouveau traumatisme très violent aboutissant à une nouvelle luxation comme il y en aurait eu sur une épaule indemne. Il se peut également que l’épaule reste gênante par persistance d’ une instabilité douloureuse mais ne se luxe plus.